Pouvez-vous nous dire rapidement qui vous êtes et ce que vous faites ?
Je m’appelle Greg Marston et ce que je fais (comme métier), c’est acteur de voix-off !
Comment êtes-vous devenu acteur de voix-off ?
Il y a très, très longtemps, j’ai débuté comme présentateur radio (dee-jay !), également ingénieur du son, producteur, rédacteur, journaliste, éditeur, mixeur (sur 2 et 4 pistes à l’époque), maître de quiz et intervieweur, avec de nombreuses autres tâches et activités associées. J’ai débuté comme bénévole à la station de radio du campus de l’Université de l’Australie occidentale, jusqu’à devenir « directeur musical » (un titre pompeux pour désigner un directeur de programmation) sur ABC à Perth, en Australie occidentale. Tout ceci m’a indirectement conduit à travailler en voix-off à plein temps, à la fin des années 1990, lorsque je suis rentré d’Australie au Royaume-Uni.
Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?
Essentiellement la liberté et le fait de ne rendre de comptes qu’à moi-même ! S’agissant du travail de voix-off, c’est de ne jamais savoir ce qui va atterrir dans ma messagerie. Il m’est arrivé de recevoir pas mal de foutaises depuis que tout le monde travaille quotidiennement sur ordinateur. J’aime aussi la technologie, les microphones, les environnements de studio, le travail en équipe (chaque fois que possible) et les mots. J’ adore vraiment les mots. J’aime rechercher des synonymes lorsqu’un mot ne semble pas convenir dans un script. Et également travailler sur, et avec de la musique…
Si vous n’étiez pas acteur de voix-off, quel métier aimeriez-vous faire ? Et pour quelle raison ?
Rock-star ou comédien ! En fait, non. Je fais ce dont j’ai toujours rêvé, aussi loin que je m’en souvienne. J’ai grandi dans les années 60 et 70 au Royaume-Uni. Mes parents écoutaient les émissions de radio (« The Goon Show » et d’autres comédies de la BBC). Plus tard, quand la télévision est devenue abordable (nous n’étions pas une famille particulièrement riche), nous regardions autant de spectacles, comédies musicales, comédies, etc. que possible. Mon père chantait des ritournelles de ses jeunes années (tout comme ma mère aussi, parfois). Il y avait donc beaucoup de musique et de divertissement à la maison. Et puis les Beatles ont débarqué…
Pourquoi avez-vous choisi de faire partie de VoiceBooking ? Qu’appréciez-vous chez VoiceBooking ?
En 2016, après mon retour au Royaume-Uni (j’étais parti en Australie pour me rapprocher ma famille là-bas en 2006), j’ai travaillé pour la première fois chez VOX pendant quelques années. J’y ai rencontré Philip Banks, une autre voix-off de VoiceBooking. Je ne connaissais pas Philip à proprement parler, mais il m’a probablement reconnu (ou l’inverse). Il m’a alors présenté à l’un des membres de l’équipe de VoiceBooking, qui se trouvait aussi chez VOX cette année-là. Toute la suite en a découlé. Apparemment, les gens de VoiceBooking ont apprécié les démos que je leur avais envoyées. Six ans plus tard, je travaille toujours avec un groupe très communicatif et professionnel, composé de gens vraiment adorables, dont certains que j’ai rencontrés le 20 septembre 2018 à Amsterdam ! VoiceBooking est, sans aucun doute, la société de voix-off la mieux organisée pour laquelle j’ai travaillé.
Quel est le projet que vous avez le plus apprécié, ou dont vous êtes le plus fier, et pour quelles raisons ?
Je ne saurais pas vraiment dire s’il y a un seul projet que j’aime le plus et/ou dont je sois le plus fier. Depuis près de 40 ans dans cet univers de folie, j’ai enregistré plusieurs milliers de scripts, dont la plupart proviennent de ce qui me tient de cerveau ! J’ai réalisé l’une de mes meilleures créations lorsque j’ai vécu un an à Dubaï en 2014, où je travaillais avec des producteurs, des réalisateurs, des spécialistes du son et autres, en commentant des images, des animations, etc. Parmi les publicités et récits d’entreprise les mieux produits auxquels j’ai participé, certains ont été réalisés en plein désert. Mais j’ai aussi doublé quelques bons projets depuis mon retour au Royaume-Uni et ce, bien sûr, grâce à VoiceBooking. Aucun projet vraiment unique ne me vient cependant à l’esprit…
Quel est le doublage le plus fou auquel vous ayez travaillé ? Et quel a été le plus amusant ?
J’ai fait l’un de mes premiers doublages au Royaume-Uni pour des gens qui venaient de lancer leur société de production. Ils ont continué à créer de bonnes vidéos avant que tout ne soit mis en ligne, ce à quoi j’ai participé aussi bien en doublage vidéo interne qu’externe. Ils ne connaissaient pas beaucoup les microphones et les pieds de micro, et ne possédaient qu’un arrosoir et un Shure SM58. Nous avons fixé le micro au bec avec un élastique, j’ai fait la voix-off et d’après mes souvenirs, cela ne s’est pas trop mal déroulé ! Mon travail le plus fun ? Je dirais, une série de présentations en direct pour des machines d’impression massives lors d’un salon à Los Angeles, à la fin des années 90. Lors de la dernière session, le producteur m’a fait chausser des gants en forme de mains de Mickey géantes. Ce fut hilarant.
Chaque artisan possède sa propre panoplie de talents. De quoi se compose l’acteur de voix-off que vous êtes ?
Je suis un hybride entre un grand nombre de « voix », de styles et d’influences. Nous étions quatre enfants, et mes parents nous ont toujours enseigné de « parler correctement ». Ma mère était originaire de l’ouest de l’Angleterre, sans toutefois avoir un accent de pirate. Mon père était de Londres, mais n’avait pas l’accent cockney. Ils parlaient simplement bien tous les deux. Sans inflexion, mais avec une diction claire et précise. Lorsque j’ai eu 13 ans, nous avons déménagé en Australie, ce qui a été très intéressant, bien que je n’aie jamais acquis l’accent australien. J’ai été très fortement influencé par les acteurs et les comédiens que je voyais à la TV et au cinéma, de Steve Martin aux Monty Python. Je suppose que j’ai pris certaines nuances et inflexions de ce melting-pot. Je me démarque donc légèrement de nombreux autres voix-off masculines…
Quel conseil donneriez-vous au jeune acteur de voix-off que vous étiez ?
Ça, c’est une question très difficile ! Je donnerais de nombreux conseils variés à l’acteur de voix-off débutant que j’étais, à commencer par avoir plus de confiance en soi, être patient, faire quelques études et lectures afin d’en apprendre plus sur le monde de la radiodiffusion, de la musique, du divertissement, etc. Cela dit, je ne suis pas malheureux de la façon dont les choses se sont déroulées pour moi en tant qu’acteur de voix-off. Je dirais que la chose principale, pour citer une réplique de l’un de mes films préférés (et j’adore le cinéma !), qui est « Galaxy Quest », c’est de « ne jamais abandonner, ne jamais abandonner ! »…